J’y ronde …
Ils s’apprêtaient à dormir aussi longtemps que Blanche-Neige … Nos sacs à dos, la mine encore étourdie, se sont laissés réveiller par notre ardeur !
« Il était temps …! », nous chuchotèrent-ils, grand TANT d’aller respirer la sueur des chemins …
En guise de frénésie dans mes voiles, j’emporte un peu de cette divine brume enveloppant notre jardin !
Nous partons suivre les courbes infinies d’un lieu dont l’estuaire s’est sauvagement épris « Mortagne sur Gironde », son bourg bâti sur la falaise, sa rive aussi enivrante que sereine …
Le paysage dessine de douces valses de déserts riants, des chevelures d’ombre perlées de terre, des tournoiements de vert, des dunes au visage d’antan, des tapis de lumière où laisser s’enrouler le temps …
Sous les guenilles de l’hiver naissent des parfums de lait, des instincts guidés par le coeur …
Rencontre avec les rapaces …
Je les imagine venir se poser sur nos épaules et nous enlever d’un baiser fascinamment lunaire …
Pays de vent et de vigne où, sans le chercher, marcheur et pêcheur dans leurs pas l’un à l’autre se fondent …
Combien doit être belle pour les anges cette symphonie lyrique de l’air qui unit le clocher aux vagues et au chant des hommes …
Nous arpentons Mortagne par les secrets de son âme !
L’estuaire nous attend ici pour un festin aux chandelles, celles de ses yeux !
5 janvier 2020, j’écris « Le vent bat froidement nos tempes, nos doigts ont attrapé l’onglet mais nous recevons tant de jouissance à festoyer là, dehors sur ce banc, nos yeux plongés dans ceux de l’estuaire … »
A la vie, à la vôtre !
A 2020 !
Deux mille vins à vent-d’ange-haie,
deux mille vains à re-fleurs-rires,
à re-d’or-haie …
L’estuaire brille, pétille, il est dans sa bulle, je la bois … CHANT-PAGNE !
De retour, nous faisons bouger nos petits pieds dans le ventre de l’âtre …
Quelle mère-veille !
Cannelle, notre inséparable compagne des chemins depuis quatorze ans, partage cet instant autour du feu comme les miettes d’un gâteau sacré !
Ce fut notre toute première balade sans elle, ses langueurs d’arthrose ne lui permettant plus de longues distances …
Les chaussettes de l’archiduchesse sont sèches et ma plume, à la châle-heure de l’âtre, s’est réchauffée le coeur , renaissant de ses cendres …
Flamboyante année à toutes et à tous !
Sabine/SAB-Lyse
PS : Dans ma muse-être, il me reste plein de voyages immobiles à vous faire partager !
« Temps, laisse-moi ce TANT pour eux … Je les aime tant et pour un si long temps ! » Sabine/SAB-Lyse
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