De vers en vert …
De vers en vert, dans mon bistrot à ciel ouvert, combien il me fut bon d’aller boire, à m’enivrer, l’air …
Tralalalal’air Tralalalal’air , fredonnait non sans plaisir la précieuse ère du TANT !
Je retrouvais mes vieilles complices de toujours, Liberté et Fantaisie, partageant avec elles nos instants d’éveil favoris, à la Prévert singulièrement étourdi, à l’art-à-gond sous huis d’or ébloui. Nous accostions des lieux et jardins inédits et, l’espace d’un jeu, peut-être interdit, ou allant le devenir, avions cette sublime impression de faire partie des nouveaux poètes maudits …
Nous croquions du regard des quartiers de paumes venus du verger des cieux, y voyant écrits des psaumes révolutionnaires à chanter aux vents audacieux…
Au grand bal des lueurs divines, aucun danseur n’est proscrit …
Nous y valsions, d’air-niches tourneuses, en voyageuses déjà aimées bien qu’inconnues …
La joie transporte au-delà de l’infini …
Des amoureux ont écrit à droite sur le mur …
Entre deux rires et deux frissons, nous avons vu naître un papillon
contemplé des algues de mère, un joli croissant de lune …
Un full-art bleu, sans doute laissé par un ange, nous caresse …
Vers une ronde incessante, nous rencontrons une effarouchée et un blessé aux grands yeux d’hespérie …
Serait-ce nos graffeurs épris ?
La différence rend l’âme féconde !
C’était il y a quelques jours, nous allions, comblées de nos retrouvailles, sur les sentiers de l’automne aux empreintes encore vibrantes de l’été …
Au fil des pas, nous nous demandions, d’ailleurs, si ces deux-là s’étaient réellement quittés …
Un rien de sucre roux, sur les lèvres des arbres, rappelle la saison …
J’entends, ma plume posée sur une branche, des symphonies de baisers …
Un druide nous hèle, l’oeil perplexe, la fleur aux dents …
Que de rimes étranges,
autant que belles,
de sa cervelle,
émeuvent et dérangent …
Tu m’en offres un peu, dis,
grand sage ?
Demain,
si je ne sais plus ni écrire,
ni être,
et par le souffle des images,
transmettre,
j’y plongerai toute entière
ma main !
Comme marchant sur les mêmes prestigieuses traces, la forêt m’envoie ce message …
« Contre toute force contraire, écrouante à souhait, demeurent toujours en toi, si tu le veux, tous les plus beaux vertiges lumineux : celui d’aimer, de respirer, de rêver et celui d’ETRE HEUREUX ! »
Vers la nuit noire qui s’annonce, n’y voir encore et encore que le fantôme du jour …
En ces temps de mise à l’ombre, où la lumière ne vit que pour jaillir, j’offre cette page.
A toi, qui que tu sois, relégué en apparence ou converti …
N’oublie jamais
que tu es l’être-toile
dans le ciel des vénustés …
Plus que jamais,
conserve tes étoiles
et ton identité !
SAB-LYSE
Astre-hâle baiser …

Au coeur de ce grand bal masqué, puisses-tu t’exiler de ton personnage, y entendre ta vraie musique intérieure et danser sans bruit sous le tempo frétillant des étoiles visibles et invisibles de l’univers …
SAB-Lyse
(en mémoire du cor-aura …)
Mue-gaie …

Faute de muguet et de soleil,
je vous ai trouvé
dans mes tiroirs secrets
une pochade de fleurs et de sève,
peinte à l’or fou du ciel …
Joyeux premier mai, Amis !
Et gentiment veuillez pardonner
mon retard à vous le souhaiter…
Avec le vent et la pluie
je valsais !
Soyez heureux !
SAB-Lyse
Il était une fois la lumière de demain …

Dis-moi, bel arbre, toi qui sembles porter dans le regard tous les états d’âme de la terre, avions-nous réellement besoin, pour éclairer nos consciences, de la venue de cet impitoyable redresseur de torts (« Cor-aura »), entourant nos vies de barbelés tranchants ?
Non, répondit l’arbre, ému ! Une simple sagesse au quotidien aurait pu mener sans drame ni violence sur les chemins du dévouement, de l’amour, de la contemplation, du respect de notre Terre et de l’élévation de ses Hommes …
Comment fabrique-t-on la sagesse, où trouve-t-on sa matière ?
En aurais-tu le secret, arbre-prophète ?
On ne la fabrique pas, conta l’arbre, elle s’éveille avec ton âme. Mais c’est un labeur de chaque jour !
Chaque jour, en toi elle se pense, se cherche, se gomme même parfois, se retrouve plus somptueuse encore, se savoure sans fin, se sublime et peut se partager, à travers toi, universellement …
Elle est un mélange de gratitude et de joie, d’écoute et d’aventure, d’harmonie et de simplicité …
Il ne te faudra pas aller très loin pour la chercher car elle est en toi, scintille en toi, ouvre les yeux ! Elle chante en douceur, prête-lui une oreille attentive …
Elle fait partie de tes essences, chéris-en ses fruits, laisse-leur le temps du vent et de la pluie, et ne les cueille pas trop tôt …
Prends un peu de ta résine pure, un peu d’huile de l’un et de couleurs passantes, un peu de tes certitudes envolées et de silences sous les étoiles, un peu de ta tête vidée et du coeur hospitalier de l’air …
Ainsi, tu t’inscriras dans l’univers, aux côtés d’autres artistes engagés, comme créateur de la grande toile peinte aux maints éblouissants de l’existence …
Alors, j’ai tout en moi pour devenir sage et cheminer vers la lumière … Bénis soient tes mots, Ami !
Je m’en vais, de ce pas, tout cultiver …
Je reviendrai te voir, promis, pour t’offrir en bouquet les senteurs de ce champ d’énergie et d’éternité …
L’arbre, confiant, sourit , se réchauffant un peu plus au soleil intérieur de la Terre …
SAB-Lyse
Je te dédie ces mots, mon ange, dont c’est l’anniversaire sur terre dans deux jours, afin que tu puisses continuer de là-haut à croire en nous et nous irradier du soleil ardent de ta Lumière : maman
Dense’heure …
Réjouis-toi de ton ombre pour être des danseurs étoiles de l’univers …
Sabine/SAB-Lyse
En ces temps qui invitent à puiser dans nos ressources intérieures, les gens chantent aux fenêtres, cousent des masques, les auteurs partagent leurs secrets de plume et je me joins à eux aujourd’hui …
Ami(e),
Contemple autour de toi tout ce qui s’émeut et se joue en silence, tu y découvriras de vrais petits chefs d’oeuvre d’instants, des ondes rieuses derrière le rideau où se cachent tes pleurs, des passerelles tendres , dans les yeux du mouvant des poussières d’or et d’art-gens, l’oiseau qui sait ta peine, voit ton désert et te chante des prières, la terre sous tes pieds qui vient flotter dans ton coeur …
Deviens ce voyageur immobile, toujours à l’affût, toujours à fleur, imprégné du vivant. Pour entrer dans la chatoyante immensité de l’émerveillement, il faut y aller à pas contés et lents …
Ouvre un journal rien que pour toi, au vent qui te berce envoie une lettre d’amour et au frère qui te sourit une lueur mémorablement confiante …
Comme on vénère un arbre chéri, entoure de tes bras ton âme, poses-y l’oreille tout contre, et peut-être, j’en suis sûre, entendras-tu des sources d’anges …
Ton amie.
Saoûl-verre
« Puise l’Oh de source,
celle qui t’abreuve chaque jour
du flot de tes enchantements … »
(Ecrit le 25/02/2020 : SAB-Lyse)
Fantastiques gorgées à toutes et à tous, je vous aime !
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A peine cette pensée fut-elle déposée sur le papier qu’une pluie diluvienne se mit à tomber …
Elle était très belle, divinement sauvage, emportée par le vent comme si tout devait être majestueusement purifié, lavé par la cascade des cieux !
De l’une de mes fenêtres, je respirais cette féerie d’un autre monde, contemplant au dehors une peuplade d’aigrettes, chacune suprêmement recueillie dans la force de l’instant et constellant le champ de mystérieuses statues d’albâtre …
Rue des étoiles ….
Ils se seront follement contentés de ce peu riche de tout, redécouvrant la magie du rien par laquelle respirent toutes les bontés de ce monde …
Ont-ils réellement besoin d’autre chose ?
Avons-nous réellement besoin de cet illusoire grand tout, hôte morose ?
Puis, ils s’endormiront entre chiens aux aguets et loups imaginaires, quelques secrets de lune venus se poser sur leurs cils,
pendant que le corbeau à la plume d’art-triste se laissera inspirer, au loin, par leur souffle vivaldien …
Un tant plus tard, entre nuit errante et mât-thym, l’épervier qui tournoie au-dessus de leur maison nomade, tentant de faire de leurs rêves ses proies, repartira bredouille mais le cri resplendissant d’un prestigieux partage !
Dans l’antre de leur prunelle, il est un refuge ancestral où le vent, mystérieux voyageur, bel oiseau de passage, aime à y conter la joie de l’infime, y faisant crépiter le temps.
Mais c’est un humble écho comme un coeur qui bat doux, dont on devine les battements à l’oreille des sens !
Le lendemain, ils ont plié bagage …
Et j’ai repris le cours de la vie
d’un élan aérien,
sentant à nouveau sous mes pas
chaque pétale de fleur …
(Sabine/SAB-Lyse)
A mes trois petits loups que j’adore !
Balade-in …
Une note soupir
au langage prophétique
s’est élevée un matin,
au coeur d’un onctueux lointain,
vers une ligne inexplorée
de mon carnet de voyages.
A la regarder sans voir
j’aurais pu croire
au triste fruit d’un verger
voué à ne jamais être cueilli
et venant pleurer à mes pieds …
Arpège, art-page,
je l’ai accueillie,
nous nous sommes croquées …
Vois son être ardent,
il a la fougue d’un enfant,
pudique, un rien boumian,
donnant à mes odes en décalage
le reflet des fleurs sauvages …
A toi qui écoutes, elle dit
» Dépose chez moi tous tes bagages
pour ne t’atteler qu’au vent,
laisse courir ta vie devant
entre herbes folles et feux de camp …
A la belle art-moire du ciel
parfumée à l’aurore,
ouverte au grand large
et à son chant,
confie le bois de ton cor …
Et la nuit éclose,
tes peurs inspireront les anges
qui dessineront pour toi,
sur l’ardoise magique céleste,
de belles chaumières à la craie
aux contours pare-fée
et aux secrets changeants … »
A travers ses mots et les miens,
désormais unis par une même cause,
Que faut-il y voir ?
Une étrange boule de Christ-hâle
tenue par une main de mage
ou un simple éclat,
posé là,
afin de hisser notre regard
et nous emplir d’étoiles en plein levant …
Sabine
J’espère que vous avez pu profiter un peu du petit coin de jardin que je vous ai offert pour le premier mai, au coeur de notre chaumière (mon message) … Non pas celle dessinée à la craie mais bien à l’air du TANT !
Un après-midi de vent dans les arbres …
Il y avait à entendre
entre les remous du feuillage
comme une complainte de la mer,
les ébats insanes de l’air
suspendu
à la grâce des cimes,
le cri étouffé d’un rapace
enchaîné dans son vol
à la splendeur des spectres …
Je vis écrit à la plume
trempée
dans une veine éclatée du vent
« Les hauts de la mort et du hurlesang »
Il y avait à voir
des labyrinthes de fils-amants
en fibre de l’un ou de soi,
qu’importe, ils tombaient bien …
Il me restait en rêve
quelques roses intrépides
à broder
sur le mantel noir de l’hiver …
Il y avait à sentir
infiniment
comme un fumet
d’Egypte ancienne,
des fragrances de malédiction,
un mélange de cinabre et d’encre …
Je saluai au passage le druide
qui piqua
d’un étrange rire ailé
l’or-ange âme-air
du jardin des sens …
On passait, fébrile, entre les ondes,
de la renaissance au chaos,
du blêmissement au flambeau …
Il y avait à dire
finalement
une foule de maux
que la langue des ombres fleurit
et assembla
dans le plus délicat
des herbes-riez d’enfant !
Sabine (ou SAB Lyse)
A l’hiver, à la vie, à la mort qui est VIE, à l’ivresse « oh-de-vie » !
Mes voeux pour l’univers …
Lettre d’une pèlerine à une fée …
Face à ton regard, étincelant de vérité, à l’émouvante simplicité de tes gestes, au sang clair de tes plaies, à la pureté de ta parole silencieuse, je n’ai pu tricher !
Au fil de mes pas, j’ai très vite compris que tu me donnais ton âme sans compter, et je devins parallèlement cette voleuse de rue à qui l’aumônier offre encore son couvert et une enfant ébahie, portée sur tes épaules, écoutant battre le coeur de la terre …
A chaque aube, je me sentis renaître un peu plus, entrer en fusion avec cette sublime chair …
Et je n’ai plus désiré que marcher, marcher, enveloppée de ta chrysalide, emplie de promesses d’envol et belle à en pleurer !
A toi ,
dont le lait nourrit encore tout enchantement,
au nom léger comme l’herbe
un rien candide et dépouillé,
que le privilège d’être
a conçu comme un susurrement
à émettre et à chanter …
Est-ce par crainte de ta mort,
pour ne rien perdre de toi,
que sans cesse les oiseaux te crient
ou te chérissent dans leurs psaumes
« Nature »
tant vénérée du verbe aimer !
(Sabine ou SAB-Lyse)
Puissions-nous tenter de la reconnaître un jour, de respecter cette fée d’un royaume humble et généreux, et, à travers son identité, nous rapprocher des êtres , quels que soient l’hymne de leur tribu et l’apparence de leurs oripeaux …
Voici les voeux que je dépose, aux pieds d’un avenir troublé …
Un autre voeu, qui m’est cher, s’est mis à traverser ma mémoire, mais je préfère vous l’offrir dans une citation de mon cru :
« Garde ton coeur d’enfant, veiné de brindilles d’oh, il est ton nid suspendu, l’asile sûr tissé des MAINTS de l’émerveillement … » (Sabine ou SAB-Lyse)
Pour clore en harmonie, je tenais à partager avec vous ce proverbe africain que je viens de découvrir …
« Soyez comme la bouche et la main. Lorsque votre main vous fait mal, la bouche souffle dessus. Lorsque la bouche est blessée, la main caresse »
Epanouissante année à toutes et à tous !
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Pour toutes celles et ceux qui ne seraient pas encore venus flâner en Italie, je vous invite à « VIVRE réellement » ce voyage quelques pas plus bas, en plein coeur d’effluves inoubliables et de mon histoire aussi, un peu …Jusqu’à la rencontre, grandiose, avec un génie musical lors d’un concert donné au Teatro dal Verme.